Jean-Baptiste Astier de Villatte, ses premiers pas.

Né à Paris, fils ainé de Pierre & Micheline Carron, il fait ses premiers pas à Paris entre l’atelier familial de la rue du Cherche Midi et l’appartement des parents de Micheline, rue Guynemer et son Jardin du Luxembourg.
Baigné des odeurs de térébenthine et de cuisine familiale, dans cet environnement d’artistes, il accède rapidement à l’image des livres d’art et aux carnets de croquis.
Envoyé à Rome, la famille de deux enfants : Jean-Baptiste et Mathilde, vit le dépaysement des grands artistes pour se nourrir des plus beaux rayons de la ville éternelle. Ce parcours de 3 ans et 4 mois, entre les âges de 2 et 5 ans, vont marquer le trop jeune enfant pour le reste de son parcours. La nostalgie de Rome deviendra son principal credo. A cette époque, il observe les images et dessine comme il joue.
Et puis, il retrouvera la France. Sa vie se poursuivra plus modeste en tête d’une fratrie de cinq enfants. Il jouira de la campagne ; celle de Haute Normandie, proche du Havre et de ses grands-parents paternels. C’est à Saint Romain de Colbosc qu’il ira à l’école.
Ensuite, une longue période les portera à Pontoise. La famille se retrouvera dans une charmante maison de ville Napoléon III dominant de longues parcelles de jardins cultivés. Pierre fera de ce jardin le site de nos jeux d’enfant, isolés de la ville. Jean-Baptiste sera traumatisé par l’école. Son refuge : la maison, l’atelier de son père, le jardin planté, les déjeuners de famille, et toujours ses livres où la peinture le transporte et ses carnets.
C’est après son bac, qu’il fréquentera l’ Ecole des Beaux-Arts à Paris : l’atelier Jeanclos et l’école d’architecture UP9 : l’atelier Marot, pour devenir architecte diplômé. Contrairement à ce qui est inventé ailleurs, Jean-Baptiste se révèle dans cette période. Il retrouve la vie à Paris. Ses études sont entièrement orientées vers de nouvelles découvertes artistiques. A cette époque, il découvre l’usage de la faïence brune émaillée en blanc qui deviendra sa signature, et à laquelle il sera identifié. De ses propres mains, il réalise des collections d’objets usuels en faïence et des meubles peints et patinés en bois massif ; il revisite l’«ancien» pour se l’approprier. Ca n’est qu’ensuite qu’il sera plagié, d’abord par certains de ses frères et sœur, ensuite par la naissance d’une concurrence active. Mais il reste le seul auteur de ce style parfaitement identifiable et s’en fait une raison de vivre malgré les trop nombreuses épreuves initiées par son entourage familial.
Sa principale quête : renouer avec sa propre histoire.